Il est 9h, notre guide nous récupère à l’hôtel et c’est en mini van que nous nous rendons dans un village sans prétention.
A peine sortis du véhicule, on se retrouve nez à nez avec de gros pachydermes. Ce face à face avec l’animal, au regard plein de curiosité, nous fait éprouver beaucoup d’émotions.
On a même le droit d’assister au bain d’un éléphanteau ! Le guide nous appelle, il nous faut monter en haut d’une cabane aménagée pour monter sur l’éléphant.
Je demande à m’asseoir sur son coup, mon vœu est exaucé. Logée entre ses deux oreilles, qui me frottent délicatement les cuisses, je peux l’entendre respirer.
Je me sens comme Tarzan dans la jungle, bravant la forêt tropicale. Durant 1 heure nous traversons les bois, bercés par le pas rythmé de l’éléphant, qui tente d’attraper de quoi se nourrir à son passage.
Nous voilà à présent tout proche du Mékong. Au moment d’amorcer une descente plutôt impressionnante sur le dos de l’animal, celui-ci fait de la résistance.
Il secoue la tête et se stoppe net dans la descente.
Nous sommes à présent dans une position presque vertigineuse. On ressent une montée d’adrénaline, perchés sur le dos de l’éléphant.
Après un moment d’hésitation, c’est sur un pas nonchalant qu’il se décide à avancer. Nous nous rapprochons doucement du Mékong.
Postée en première ligne, j’ai le regard fixé sur cette eau trouble qui se rapproche. L’animal hésite encore puis pénètre dans l’eau.
Il nous faut bien se tenir si on ne veut pas valdinguer. Le guide l’aide à se coucher et me demande de lui tirer les oreilles.
Je m’exécute dans l’instant, en retour l’éléphant fait un mouvement de la tête pour nous éjecter dans l’eau.
L’instant est magique, nous voilà debout sur l’animal, on peut même monter sur sa tête pour plonger. Durant un bon moment on escalade son dos, on frôle sa trompe.
L’expérience est tellement unique qu’on fait abstraction de cette eau boueuse. Même la visite de la grotte qui suit ne réussit pas à nous faire redescendre.